Des membres des comités de gestion des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire, ESU Butembo-Lubero ont été outillés ce mercredi 14 mai 2025 sur la bonne gouvernance au sein d’une institution de l’ESU. L’une des salles de l’Université de l’Assomption au Congo, UAC a servi de cadre pour cette activité scientifique.
Cette conférence scientifique a réuni les représentants d’une trentaine d’institutions de l’ESU Butembo-Lubero. Une bonne gouvernance dans les affaires académiques, dans la gestion du personnel, ainsi que dans la gestion financière, sont les sujets qui ont été au cœur de cette activité scientifique.
Voici l’intégralité du mot de Professeur Kavira Tawitemwira Julienne, présidente de la sous-conférence des établissements d’enseignement supérieur et universitaire, ESU Butembo-Lubero et Rectrice de l’UOR.
Formation des Membres des Comités de Gestion (COGE) de la Sous Conférence des Chefs d’Etablissements de l’ESU Butembo-Lubero.
Mercredi, le 14 mai 2025
1- Mot d’introduction
– Chers Membres des Comités de Gestion des Etablissements Supérieurs et Universitaires de la S/CCE de l’ESU Butembo et Lubero.
L’honneur m’échoit de parler et vous accueillir au nom de la Sous Conférence des Chefs d’Etablissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) Butembo et Lubero dans la grande salle de l’Institut Kambali pour prendre part à la formation qui porte sur un sujet d’une grande importance.
Nous saluons sincèrement la présence physique de chacun (e) à cette activité qui se veut avant tout un cadre d’échanges entre Autorités, certes de secteurs différents, mais mus par les mêmes préoccupations, celles de mettre leurs savoir-faire, savoir-conduire, savoir-être au service du rayonnement des Institutions de l’ESU dans notre zone de Butembo et Lubero.
Les échanges que nous aurons tout à l’heure s’inscrivent dans la matérialisation du mandat d’un Comité de Gestion d’une Institution de l’ESU, mandat principalement dédié à la bonne gouvernance. En effet, un Etablissement de l’ESU est tout une ville où la gouvernance s’impose; et, le rôle singulier de son COGE dans le cadre du contrôle administratif, requiert une mise à niveau permanente au gré de l’évolution des textes et des méthodes de travail.
En nous inspirant des idées de Philippe MAUBANT[1], Adultes et Elites que nous sommes, notre formation doit :
- Ressembler à un long fleuve tranquille (conduite de sérénité, calme dans le service)
- Témoigner d’une formidable capacité d’adaptation (virement acceptable de la façon de travailler en synergie avec les autres). Faire de cette formation une démarche de réalisation d’un mieux-être, d’un mieux-faire.
- Se transformer en privilège pour le bonheur des hommes et des femmes sans lesquels le rayonnement d’une Institution ne peut se manifester.
- Exprimer davantage une individuation du projet d’éducation (se reprocher, se corriger, se refaire). Cela se traduit par :
- La considération de valeurs de l’autodidaxie, l’auto-formation ;
- La prise en compte des expériences humaines dans les apprentissages (tirer des leçons à partir des expériences) :
- Les situations (les actions, les attitudes, les humeurs, …) positives doivent être maintenues et répétées ;
- Les situations négatives doivent être réprimées, évitées, abandonnées.
- Cette formation nous appelle dons à 1) savoir apprendre dans et par les situations de travail ; 2) Savoir apprendre de l’autre.
- L’intérêt pour les formes variées de travailler (non à la monotonie de procédure dans le service) ;
- Le souci de respecter et de valoriser le développement personnel (l’épanouissement individuel) ;
- La prise en compte de la réalité économique et sociale (s’adapter aux demandes émanant de l’institution, mais aussi fournir de réponses aux politiques de promotion sociale des agents).
Eu égard à ce qui précède, nous pouvons peut-être interroger le temps de la vie en nous demandant : Est-ce le bon moment pour nous former ? N’est-il pas trop tard ? La réponse à ces questions dépend de la manière de concevoir et d’exprimer les temps de la vie. Au-delà de cette perplexité, la formation des Adultes Elites que nous sommes, vise un seul objectif : l’accompagnement.
- Accompagner la transmission des compétences de la gouvernance efficace ;
- Accompagner la formation et l’insertion des Membres du COGE ;
- Accompagner l’adaptation des compétences dans l’organisation et le fonctionnement du COGE.
- Accompagner l’apprentissage (pratique, exécution) et le développement du leadership du COGE
Cette formation prend donc la connotation de l’émancipation des membres du COGE, émancipation en tant qu’êtres humains car « on ne donne jamais ce qu’on n’a pas ».
Nous passons donc cette journée ensemble pour nous familiariser tout en réfléchissant et en échangeant sur les voies les plus prometteuses permettant véritablement la bonne gouvernance au sein de nos Etablissements respectifs.
Trois orateurs sont prêts à nous lancer dans le questionnement, la réflexion et les échanges. Nous les invitons à présenter les stimuli du débat ; et nous nous souhaitons tous et toutes une excellente et fructueuse formation.
2- Mot de conclusion
– Chers Membres des Comités de Gestion des Etablissements Supérieurs et Universitaires de la S/CCE de l’ESU Butembo et Lubero.
C’est toujours un honneur de célébrer la fin d’une formation, mais aussi une responsabilité de s’adresser aux participants qui constituent une catégorie particulière : les Chefs des Etablissements de l’ESU. Être Autorité dans un Etablissement de l’ESU implique la collaboration pour la bonne gouvernance, comme nous l’avons suivi à travers les exposés et échanges.
C’est ici, où nous tenons à féliciter, tout d’abord, les Orateurs du jour qui ont provoqué nos raisonnements et nous lancés dans le débat ; et chacun de nous pour le partage grâce aux expériences et expertise.
Dans le contexte que nous traversons à l’Est du pays, particulièrement à Butembo et Lubero, la collégialité est essentielle entre les Membres du COGE, entre les Etablissements pour mener à bon port la mission de l’ESU renfermée dans : la préparation des cadres de demain, la recherche scientifique et le service à la communauté.
L’exercice de la collégialité est parfois difficile. Il est souhaitable pour chacun(e) de résister contre ses passions personnelles et de s’engager à œuvrer dans le sens indiqué par les directives, les instructions du gestionnaire de l’ESU.
Chers collègues, ayons la conscience que nous sommes, en quelque sorte, les garants du rayonnement quotidien de nos Etablissements. (Si les Membres du COGE ne s’entendent pas, l’Etablissement se déstabilise). Les leçons tirées des échanges, aujourd’hui, doivent permettre à chaque COGE, non seulement à s’évaluer, mais aussi à mettre ces connaissances en pratique pour un Etablissement sûr et prospère. Notre conviction est que le choix et la pratique de la collaboration facilitent, favorisent réellement la tâche au COGE.
Ces quelques mots concluent notre rencontre et servent de souhaits des réussites à chacun(e) dans ses fonctions au sein de son COGE.
Que vive notre pays la République Démocratique du Congo
Que vive notre Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
Que vivent nos Etablissements respectifs
Je dis et vous remercie.
Fait à Butembo, le 14/5/2025
Pour la Sous Conférence des Chefs d’Etablissements de l’ESU Butembo-Lubero
Le Président
Prof. KAVIRA TAWITEMWIRA Julienne
Recteur de l’U.O.R.
[1] MAUBANT P., Préface dans FAULX Daniel, DANSE Crédric, (2021), Comment favoriser l’apprentissage et la formation des adultes ?, Bruxelles, De Boeck ; pp.7-13
