Revue 003 -2019

Revue Nr. 003 Juin 2019 «Carrefours Scientifiques»

Editorial: la complexité scientifique de la société pluraliste

Le monde actuel est ambivalent : il est le lieu où tout le monde cherche à mener une vie tranquille et paisible, tout en étant le milieu où tout le monde veut se prémunir contre l’insécurité et les catastrophes de diverses origines. L’insécurité est devenue le lot des soucis des congolais de l’Est de la République Démocratique du Congo, si bien qu’une question commence à leur venir en tête : pourquoi ne pas détenir une arme à feu chez (avec) soi pour assurer sa sécurité individuelle ? Surtout que, dans les westerns, tous les cowboys en avaient une sur son colt pour dissuader les éventuels fauteurs de troubles à s’en prendre à eux, dans la conquête du Far West !

Le Professeur MUHINDO MUGHANDA se demande1 quel serait l’effet que la détention des armes à feu par les civils pourrait avoir sur la sécurité individuelle et collective, dans la contrée de la ville de BUTEMBO et du territoire de BENI, en Province du Nord-Kivu. Il y a nécessairement des positions pour et des positions contre le fait d’autoriser le port d’armes à feu par les civils, surtout en Afrique, où la culture des armes ne se rattache qu’à deux événements : d’une part, la colonisation et, d’autre part, les guerres civiles, les rébellions orchestrées par des groupes armés locaux et étrangers.

Pourtant, remarque le Professeur MUHINDO MUGHANDA, certains pays occidentaux autorisent le port d’arme à feu par les civils. En voulant vérifier la teneur des opinions hoplophobes et hoplophiles, il découvre formellement que la sécurité en Afrique subsaharienne passe par la détention des armes à feu aux mains des civils. Ainsi, en autorisant aux civils de se munir d’armes à feu à domicile ou sur eux, il devient possible de parer aux multiples cambriolages qui parsèment la contrée, peut-être – et surtout – à contrecarrer les massacres que subissent la population lorsqu’elle se rend en brousse pour s’occuper des cultures vivrières. C’est sur cet acquis que viendront se greffer les autres valeurs de la démocratie telles que le renforcement de l’appareil sécuritaire, la cohésion entre population et services de sécurité, la bonne gouvernance…

Nous pouvons considérer que les questions ayant trait à la sécurité et à la détention des armes concernent, de façon particulière, un dialogue entre les autorités politiques et les forces vives de la Nation. Ce dialogue a toujours été une jauge pour évaluer l’engagement des hommes politiques à l’égard de la démocratie. En dehors de la sécurité, l’engagement des hommes politiques africains, dans la vague de la démocratisation qui a déferlé sur le continent depuis les années 1990, est un sujet sur lequel se penche le Professeur Jean-Roger SYAYIPUMA KAMBERE, étant donné que les dictatures militaires et les coups d’Etats avaient marqué les pays africains à la fin du 20ème siècle et le tout début du 21ème siècle. Contrairement à l’engagement par les actions concrètes des partis politiques ou par des formations idéologiques suivies de la distribution des manifestes politique, l’étude cherche à comprendre l’engagement politique des hommes politiques congolais à travers les discours qu’ils tiennent. Il fait remarquer que les discours se diversifient en fonction des circonstances, en fonction de leur nature consensuelle ou dissensuelle. Les résultats de ses réflexions nous apprennent que les hommes politiques congolais restent, dans leurs propos, ambivalents. En réfléchissant sur les idéologies politiques, il dévoile l’univers complexe de la société et de l’homme qui y ressort : en fait l’idéologie commande le comportement social et politique des individus en fondant l’engagement politique dans une logique de programme que les hommes politiques n’arrivent pas à défendre et à transmettre dans leurs actions concrètes. Ces dernières sur lesquelles se penchent l’auteur doivent être reconsidérées moralement vu que les mobiles ne sont pas à la hauteur des discours encore moins au respect des idéologies et des programmes politiques. En fin de compte, appartenant à l’univers des hommes, l’engagement politique du politicien, baignant avec faste dans la suite du processus de démocratisation, relève du bon sens et du non- sens dû à plusieurs égarements des hommes politiques.
Nous venions de parler de la sécurité et proche d’elle, nous avons mentionné l’engagement politique du politicien. La société pluraliste dans laquelle nous vivons ouvre à l’investigation scientifique des domaines moins inquiétants et déconcertants que ceux qui sont susmentionnés. C’est le cas du système OHADA qui permet actuellement de dégager les conséquences de son application dans plusieurs domaines économiques. Le Chef de Travaux January KASEREKA KOMBI et l’assistant Dany NDALIKO SILWASI ont fait l’application de l’approche par composantes à une bâtisse scolaire, pour dégager les conséquences de cette réforme dans les entreprises congolaises. Après voir défini les contours de l’approche par composantes, éclairci l’immobilisation décomposables en termes d’éligibilité, de conditions et de seuil, les deux auteurs ont établit les bases, les modalités et la comptabilisation de composants. En appliquant le modèle OHADA sur une bâtisse scolaire, ils aboutissent à un ensemble de bouleversement par rapport aux systèmes comptables antérieurement utilisés. La profession du comptable change de physionomie, la gestion des immobilisations s’améliore, la trésorerie sur la fiscalité et les entreprises se métamorphosent. L’approche par composantes, concluent-ils, est avantageuse tant pour l’entité que pour ses tiers et permet de mieux harponner la réalité économique des entreprises.
En restant dans le domaine économique, nous pouvons mentionner l’étude collective des Assistant Isaac KITSA SIVSIMIRE, Paulin KASEREKA KAMUHA et Aubert KANIKI NZAMBI, sur la gestion du revenu des chargeurs de véhicules, appelés couramment manutentionnaires, en ville de BENI. L’instinct de la survie pousse beaucoup de personnes à faire de petits métiers pour satisfaire, tant soit peu, aux besoins élémentaires de l’existence. Faire un petit boulot vaut mieux que vivre en chômage ou en sous-emploi ou en manque des capitaux. C’est pourquoi, dans la ville de BENI, des métiers comme chargeurs de véhicules sont apparus en marge d’autres métiers régulièrement connus comme celui de chauffeurs. Les trois auteurs ont axé leur étude sur les chargeurs de véhicules, puisque, depuis un certain temps, l’engouement des jeunes qui se ruent sur ce métier devient manifeste, si bien qu’il soit opportun de déterminer le revenu mensuel moyen issu de leurs activités afin de savoir comment ce revenu satisfait aux besoins du ménage, en examinant la proportion affectée quant à ce. Les résultats de leurs investigations sont, à plus d’un égard, étonnant : un chargeur de véhicule gagne en moyenne 99,14 dollars américains par mois. La portion de ce revenu, soit 46,9% sont affectés aux besoins primaires du ménage. Les chargeurs de véhicules n’épargnent pas, puisque le reste du revenu est distribué aux autres charges telles la prise en charge des soins médicaux, la scolarisation des enfants

Le domaine économique est vaste et polymorphe. Dans la société pluraliste, plusieurs études s’intéressent à l’impact de l’économie sur diverses dimensions de la vie. L’étude du Chef de Travaux KASEREKA KOMBI, Assistant NDALIKO SILWASI, Assistant MUSONDOLYA MBUSA et Chef de Travaux MALIKWISHA MENI, traitant de l’influence des chocs monétaires sur le coût de la dot en ville de BUTEMBO, montre la dot de mariage se transforme peu à peu en dollars alors que dans les milieux locaux, elle se présentait en nature, notamment la présentation des chèvres. Les auteurs estiment que cette pratique préjudicient les familles, puisque, en tant que bien instable, la monnaie implique négativement sur les prix, les biens et les services. Ils ont conclu que les fluctuations du taux d’inflation et des prix de vente du caprin n’influencent pas le coût de la dot en ville de BUTEMBO. Cependant, le taux de change et les corolaires qui l’accompagnent affectent sensiblement le coût.

Dans une ville commerciale comme BUTEMBO, le besoin d’investir est une exigence tout en étant un projet dont il ne faut pas méconnaitre les enjeux. L’article des Assistants KANIKI NZAMBI-W’EMBENDWE, KITSA SIVASIMIRE et KASEREKA KAMUHA propose des pistes d’amélioration des projets d’investissements. Ils montrent comment élaborer correctement un projet d’entreprise, en focalisant l’attention sur l’investissement. Ils recommandent l’aide d’un « conseiller financier » pour que la santé de l’entreprise puisse être saine. Après l’investissement, il faut réaliser les bénéfices et se les partager. C’est ainsi que l’Assistant Dany NDALIKO SILWASI continue avec son étude pour comprendre le phénomène de création des richesses et leurs partages. Son deuxième article dans ce sens porte sur le secteur commercial. Il montre que lors du partage des 100% des richesses créées dans les entreprises commerciales de la ville de Butembo, le partage est largement favorable aux capitalistes qui prennent 87,6% ; les travailleurs 3,4% et l’Etat 9%.

Par contre, les assistants Marquis KATSUVA SIKALYA et Gilbert KAMBALE KASINGANA ont présenté le rôle socio- économique, les avantages, les inconvénients liés à l’usage du téléphone par les jeunes adolescents à l’école. Si le besoin de s’appuyer sur un « conseiller financier » était incontournable dans le projet d’investir de l’argent dans une entreprise, le besoin se fait aussi sentir dans la traduction de l’information en langue locale en se faisant aider par un « traducteur en communication », pour que l’opinion soit éclairée sur des faits qui sont exprimés dans une langue officielle mal maitrisée ou un langage étranger inconnu. L’assistant JacquesPatient MUHINDO AKILIMALI examine un phénomène, pour le moins insolite, qui est apparu à BUTEMBO, qui est couramment appelé « CHA BUBO », littéralement « le langage des habitants de BUTEMBO : les bubolais ». En général, les journaux radiodiffusés localement utilisent le français pour communiquer les nouvelles : c’est la langue officielle. Cependant, la traduction du français en bubolais a reçu ses lettres de nobles depuis près de deux ans. L’auteur cherche à savoir les auditeurs qui sont intéressés par ce jargon local et pourquoi s’intéressent-ils à ce point, alors que, à y voir de plus près, « le bubolais » écorche le sérieux de la déontologie journalistique, en foulant aux pieds les exigences de la présentation du journal radiodiffusé. Au terme des investigations, l’auteur a constaté que la plupart des auditeurs qui écoutent ce type de journal sont marqués par le divertissement plutôt que par le souci de s’informer. Ce serait ainsi une émission qui ne serait pas classée au registre des journaux mais de celui des loisirs. La société pluraliste dans laquelle nous sommes laisse entrevoir un nouveau fait, largement répandu comme fait quotidien, mais rendu obligatoire au fait de l’apparition de la maladie à virus EBOLA : le lavage des mains.

L’article du Chef de Travaux Marie-Jeanne KAHINDO KAMBERE, s’est intéressé au lavage des mains en post-usage des latrines, quelques semaines avant la déclaration de l’épidémie dans la contrée du Nord-Kivu. L’auteure n’imaginait pas – à moins que ce soit par prémonition – que son article allait faire l’objet d’une pratique obligatoire à large échelle depuis août 2018. En tant qu’enseignante à l’université, l’auteure cherche à voir si les membres de la communauté universitaire appliquent les instructions officielles de lavage de mains qui, d’après elle, remonte à 2010. Elle a sillonné 17 institutions d’enseignement supérieur et universitaire fonctionnant dans 27 sites différents. Des sites visités, seulement 12 sur 17 ont mis en place un kit de lavage des mains disposant d’eau, de savons ou des cendres à proximité des latrines. Il y a au moins 5 établissements d’enseignement supérieur et universitaire dangereux qui n’ont aucun dispositif de lavage des mains près de leurs toilettes, ce qui devient un facteur majeur de propagation des maladies à mains sales. En ayant observé près de 214 étudiants, le constat sur l’hygiène des mains est insatisfaisant : 5,2 % se lavent systématiquement les mains avec désinfectant en post-usage des latrines, 91,9 % se lavent sans utiliser de savon ni de cendre et, enfin, 1,4 % des étudiants observés ne se lavent pas les mains. Les analyses de l’auteure prouvent à suffisance que les milieux universitaires sont négligents quant à l’hygiène élémentaire. Ils n’appliquent presque rien du cours d’hygiène et assainissement qu’ils apprennent dans les auditoires. Elle achève par une recommandation : la sensibilisation des masses, la prise en compte de la responsabilité des chefs d’établissements et le rôle important du titulaire du cours concerné restent à prouver et surtout à renforcer. Il faut ajouter que l’hygiène est exigence non seulement individuelle mais également communautaire. S’il nous est permis de le dire, nous pourrions parler aussi d’une hygiène de l’environnement. En fait, nous nous intéressons très peu à notre voisinage, aux paysages qui nous entourent, aux sols sur lesquels nous bâtissons, bref à ce qu’on appelle la topographie de notre milieu de vie. Il faut remarquer que c’est le travail des spécialistes pas celui de tout le monde.

L’étude collective des Assistants Désiré KATEMBO KASEKETE, de Pacifique MUKANDALA SYAKENGWA et de Thésée KATEMBO LULENDI, précise, pour les habitants de la cité (bientôt commune rural) de LUBERO, sur quel genre d’espace géologique ils ont décidé d’ériger leur domicile. Les auteurs se sont penchés particulièrement sur la Rivière MAKUKU, qui, dans leurs conclusions, doit être identifiée comme un ruisseau, dont les écoulements de surface sont rapides, étant donné que sa pente est moyenne. En revanche, l’érosion sera de plus en plus abondante sur ses versants car la population y pratique des cultures qui érodent. Il faudrait donc y adopter des techniques agricoles de lutte contre la dégradation des terres. Enfin, les exploitations aurifères qui s’y pratiquent ne permettront pas à stabiliser les berges du ruisseau plus longtemps. Les soucis de la sécurité, les atermoiements de l’engagement des hommes politiques, la gestion des revenus que nous gagnons, l’investissement dans une entreprise ou l’étude topographique de notre milieu sont des préoccupations majeures de l’existence des personnes dans une société pluraliste. Cependant, ces préoccupations peuvent nous empêcher d’admirer la beauté de nos villes, la splendeur de nos paysages…

L’article du Chef des Travaux Jean-Paul PULUKU KAMILI est un sursaut voire un rappel à ce que, en tant qu’homme, nous sommes des êtres esthétiques, autrement dit capables d’éprouver et d’apprécier le beau autour de nous, dans la nature et dans les œuvres que nous produisons. Dans notre existence, nous ne pouvons pas nous extasier devant les merveilles que nous contemplons. Le goût esthétique nous oriente vers le jugement du beau dans notre vie, puisque, en tant qu’homme nous sommes toujours attiré vers l’agréable, le bon, le beau ou le vrai. C’est dans ce contexte que, selon la relation que nous avons avec les êtres, le beau nous apparait comme la forme voire la finalité de ce que nous avons perçu. En fin de compte, ce qui nous attire, dans la vie, c’est ce qui nous est nécessaire, sublime, sans nécessairement ce qui nous a paru tel par notre raison. L’auteur nous apprend, à partir de la pensée d’Emmanuel KANT, que le beau en soi est reconnu sans que cela nous satisfasse, nous intéresse, sans y avoir aucun profit, aucun but. Ce qui est beau est, en général, impartial, incorruptible, puisque ce qui aspire à l’admirer est le fait d’en tirer un plaisir et une satisfaction désintéressée. C’est, pour certaines personnes, quelque chose d’impossible que la beauté soit exempte d’intérêt, de profit, d’émotion. Cependant, comme l’approche de notre auteur est vraiment philosophique, nous pouvons donc avoir un jugement esthétique jouissant de toute neutralité à l’égard des critères couramment admis. Proche de la philosophie, dans la démarche logique, nous trouvons l’informatique. Dans la philosophie du langage, l’approche informatique est apparue, pour trois raisons fondamentales : exécuter les opérations intellectuelles effectuées par l’intelligence humaine avec rapidité, avec la moindre erreur et avec le minimum de fatigue.

L’Assistant MULEKYA MATSANDE dépeint l’une de ces raisons en l’illustrant dans les activités académiques les plus fondamentales. L’informatique peut nous aider à faire notre inscription à une institution d’enseignement supérieur et universitaire en payant tous les frais liés à notre formation à distance. L’auteur propose, dans son article, un modèle par lequel l’étudiant aurait l’avantage de s’inscrire et de payer à distance dans une institution académique en République Démocratique du Congo. En fait, sur le plan technologique et informatique, certaines activités académiques peuvent être réalisées par le canal du cyberespace. Il suffit de mettre en place une application web qui peut déduire un modèle des représentations informatiques. Selon la méthode d’un langage modélisé unifié en fonction d’un package approprié, l’auteur programme un outil de gestion de base des données, de leur stockage, de leurs interfaces à partir desquels les utilisateurs peuvent utiliser le système. Grâce à un langage de programmation et un modem prenant en compte une carte SIM, l’étudiant pourra, sans discontinu, gérer son inscription et la balance des frais académiques ou annexes, qu’il a payés, durant son cursus universitaire. L’auteur nous montre que le temps des fiches signalétiques des étudiants devient peu à peu révolu par l’avènement de l’intelligence artificielle. Cet article a été complété par celui de l’Assistant MUMBERE SIHINGIRWA Clovis. Il montre que les données sont l’un des piliers sur lesquels repose le bon fonctionnement d’une entreprise. Le partage de ce dernier est fondamental dans la vie de l’entreprise, pour une prise de décision rapide et adéquate. Un moyen simple, efficient, moins couteux de transfert des données sans utiliser l’Internet (qui est encore si couteux) serait une réponse au problème de transfert des données dans une entreprise à succursales multiples. L’accent est mis sur les pays où la connexion Internet est encore très chère ou n’est pas du tout disponibles. Face au coût élevé de l’Internet dans plusieurs pays, cet article propose un moyen moins coûteux, mais efficace et fiable par lequel les entreprises peuvent partager des données avec leurs branches. L’accent est mis sur le service de messages courts (Short message service, SMS), compte tenu de la disponibilité du réseau GSM dans des endroits reculés. Le système proposé palie aux problèmes auxquels sont confrontées les entreprises lors de la centralisation des données, le partage des données avec leurs branches. Comme l’informatique nous permet d’apprendre au jour le jour, elle répond à une exigence fondamentale de l’éducation : apprendre aux parents à comprendre leurs enfants malgré les difficultés qui peuvent survenir.

L’article collectif des Assistants KAMBALE MASOMEKO, KASEREKA MUGHENI et de KASEREKA SIVAKOWA nous rappelle qu’il faut, pour certains parents, tenir compte de certains aspects psychoaffectifs à l’égard des enfants vivant avec handicap physique. Généralement, l’éducation est plus ou moins appropriée lorsque les parents ont des enfants normaux. La survenue d’un enfant ayant un handicap physique peut devenir un calvaire pour des parents normaux qui ne s’attendaient pas à avoir une anomalie physique sur leur progéniture, ou se voir confier la charge des enfants ayant un handicap physique. Les auteurs nous apprennent, dans les relations existant entre parents et enfant vivant avec handicap, quelles conduites à tenir pour que les enfants grandissent comme ceux qui n’ont pas ce problème, malgré les difficultés qui peuvent survenir dans leur encadrement. Plusieurs pays, comme le BURUNDI, ont déjà résolu le problème de l’enfant vivant avec handicap physique (qu’il soit moteur, visuel, auditif, audio-verbal) en épaulant les parents, dans la formation primaire, secondaire et, il y a peu, universitaire. En la République Démocratique du Congo, les auteurs constatent une inadaptation des parents envers leurs enfants vivant avec handicap : les relations sont inappropriées, car ils n’arrivent pas à valoriser leurs enfants. Par voie de conséquence directe, les enfants vivant avec handicap développent des comportements désorientés : ils se déprécient. Au regard des défis qui se présentent d’une part du côté des parents et d’autre part du côté des enfants, les auteurs apportent quelques pistes de solution en ce qui concerne la préparation psychologique des parents dans l’encadrement de leurs enfants, la relation qu’ils doivent entretenir avec leurs enfants et la prise en charge par l’Etat de ce phénomène pour rompre avec les diverses associations des personnes vivants avec handicap qui ne sont pas, elles non plus, préparées, à l’intégration des aspects psychoaffectifs de ce genre de personnes. C’est pour approfondir la thématique de la prise en charge des vulnérables – entre autres les personnes vivant avec handicap physique – que l’Assistant Joël KASEREKA SIVAKOWA a voulu épingler la prise en charge psychosociale des personnes vivant en milieu de conflit armé. Il étudie spécifiquement les personnes ayant été soumises aux affres de la guerre dans le territoire de RUTSHURU, dans la période allant de 2010 à 2013. La guerre est l’un des phénomènes les plus traumatisants dans l’existence d’une personne humaine. Il est important à l’Etat, du moins aux institutions caritatives, d’améliorer la prise en charge des personnes qui ont été confrontées à la guerre et à ses catastrophes. L’auteur s’est penché sur les patients qui ont séjourné à l’hôpital général de RUTSHURU. Dans ses recherches, l’auteur a constaté qu’il y a un nombre très réduit des agents commis à la prise en charge psychosociale. La carence de ces agents et la période courte de prise en charge par les agents compétents disponibles sont le facteur du non rétablissement des patients internés. Etant donné que la prise en charge des patients victimes de traumatismes de guerre exige une certaine réclusion relative des patients, l’auteur remarque que la fréquentation massive des patients peut être considérée comme un déficit de prise en charge par le personnel disponible. En fin de compte, l’auteur propose certaines pistes de solution qui pourront, à l’avenir et à l’occasion de ce genre d’évènement, procurer une prise en charge complète : l’augmentation du personnel compétent, la sensibilisation des gardes malades aux visites intempestives des patients traumatisés, le suivi professionnel des patients non seulement dans les structures sanitaires mais aussi dans les domiciles, pour s’assurer que certains symptômes ne réapparaissent pas.

Si les patients victimes des affres de la guerre méritent une prise en charge psychosociale, c’est dire que toute personne soumise à un évènement traumatisant pourrait avoir besoin d’aide. Sur cette optique, on ne pense pas beaucoup au personnel enseignant qui œuvre dans les institutions d’enseignement secondaires, en termes de gestion de leur rendement. Madame l’Assistante Florida KAVUGHO MWENGE nous rappelle qu’une gestion du personnel enseignant dans les écoles secondaires, en particulier les écoles privées agréées, dans la ville de BUTEMBO, est indispensable pour apprécier leur rendement. L’auteure constate qu’il y a lieu de s’interroger sur le respect des principes de gestion managériale du personnel enseignant. La question s’étend aussi sur l’évaluation de leur rendement en tant que conséquence immédiate de leur gestion. Dans les investigations, le constat est amer : la gestion du personnel enseignant dans les écoles ne respecte pas les principes élémentaires de la gestion managériale exigée. En outre, le rendement scolaire dans les écoles secondaires privées agréées est influencé par d’autres facteurs qui ont trait aux intérêts de l’initiateur plutôt qu’à la formation promise. Le parcours de la société pluraliste qu’expose ce numéro nous conduit, dans la veine ouverte de la prise en charge des patients et de la gestion du personnel enseignant, à parler médecine. La thématique étant très neuve, nous avons estimé que le lecteur découvre, par ses prouesses, le syndrome de BUDD-CHARI, dans l’étude de cas proposé par le Professeur TSONGO KIBENDELWA et l’Assistant KAHINDO KANGITSI. Ce syndrome est, d’après les auteurs, très rare. Sa prévalence reste inconnue en République Démocratique du Congo. Cependant, précisent-ils, le SBC a été repéré dans l’Hôpital Provincial du Nord-Kivu en 2018. Ayant suspecté le cas, la prise en charge thérapeutique du SBC repose sur le traitement symptomatique des complications de la cirrhose, le traitement anticoagulant, les techniques de désobstruction vasculaire, notamment le shunt intrahépatique portosystémique par voie trans- jugulaire. Dans la conclusion des auteurs, la transplantation hépatique doit être envisagée, en cas de stade avancé de la maladie. En ayant appliqué les thérapies susmentionnées, les auteurs ont constaté l’amélioration considérable du pronostic du SBC de leur patient qui, dans la suite, a pu bénéficier des techniques de radiologie. Les trois derniers articles de ce numéro se concentrent sur des problématiques liées aux sciences appliquées et notamment la polytechnique, entre autres l’architecture.

L’architecte Jérémie MUNDAMA MATHE MUKANDIRWA nous explique l’importance du permis de construire et son impact dans le processus de l’octroi des titres fonciers légaux dans la ville de BUTEMBO. Généralement, lorsque nous construisons nos maisons, nous négligeons la procédure à suivre. Or, la République Démocratique du Congo a fixé les modalités de garantie d’octroi de propriété et d’obtention des titres fonciers. Les étapes à franchir ne doivent souffrir d’aucune faille, explique l’auteur. Ce dernier martèle que le permis de construire complété par le certificat de conformité est le seul soubassement juridique conduisant à l’enregistrement d’un immeuble aux titres immobiliers d’une manière légale et définitive.

Moïse YALALA LUSENGE complète l’auteur précité en expliquant, dans les détails près, le comportement des poteaux composites en profils creux fait d’acier remplis de béton. L’auteur, évoluant vers un second article, échafaude une étude de passerelle métallique qu’il faudrait placer, d’après lui sur le Boulevard Président de la République en ville de BUTEMBO, pour permettre aux piétons, non seulement de traverser la chaussée sans se faire renverser par les véhicules mais aussi pour consolider la fluidité de la circulation au moment où les véhicules devraient s’arrêter en laissant libre passage aux piétons. Comme insinué au départ, la société pluraliste actuelle regorge d’une complexité scientifique déconcertante qui nous mène à l’étude de la sécurité par l’usage des armes feu, à l’étude de l’engagement politique à travers une analyse philosophique, aux études économiques du système OHADA, des revenus de chargeurs de véhicules, à l’impact du choc monétaire sur la dot, ou sur l’importance du conseil financier en matière d’investissement. Le parcours de ce numéro, nous apprendra l’utilité de lavage des mains post-usage des latrines, la pertinence ou non du jargon appelé « CHA BUBO », en passant par l’étude topographique de la rivière MAKUKU, à la prise en charge des enfants vivant avec handicap…jusqu’à l’apport de l’expertise des architectes dans l’acquisition des titres fonciers et des passerelles jetées au- travers des grandes artères, la complexité scientifique s’écrit et se décline au pluriel.

Prof. Dr. Jean-Roger Syayipuma, Rédacteur en chef

Article 1:

Muhindo Muhanda:« Si vis pacem, para Bellum » L’armement citoyen pour la paix en Afrique subsaharienne. « Dieu créa les hommes, le colonel Colt les rendit égaux » , 2019

Abstract: Cette recherche a été inspirée par le contexte de la ville de Butembo et du territoire de Beni, en République Démocratique du Congo, où sévit une insécurité multiforme et tentaculaire. Elle est partie du débat sur l’effet que la détention des armes à feu par les civils peut avoir sur la sécurité individuelle et collective. Ce dernier présentant les positions hoplophobes et hoplophiles sur la sécurité personnelle, la démocratie et la sécurité collective, a été essentiellement fait en évoquant les contextes occidentaux (Etats-Unis, Canada, Union Européenne). L’exercice fait ici a consisté à vérifier sur les États subsahariens la pertinence de l’une et de l’autre position avec l’intention d’en tirer des leçons pour les contextes sécuritaires de Beni et de Butembo. Les résultats ont été formels: la sécurité en Afrique subsaharienne passe par la détention des armes à feu par les civils.
Revenant sur le contexte qui a inspiré cette recherche, les cambriolages et les tueries nocturnes en ville de Butembo ainsi que les massacres dans la ville et le territoire de Beni ne devraient attendre la solution ni du renforcement de l’appareil sécuritaire, ni de la cohésion entre politiciens, ni de la cohésion entre les populations, ni de la diminution du niveau de dépendance internationale, ni du protectionnisme, ni de la bonne gouvernance, ni du niveau élevé de bien-être, ni du rétablissement de la confiance entre les forces de l’ordre et la population, ni même des patrouilles organisées par les civils armés de leurs corps, de bâtons ou parfois des marchettes qui s’exposent inutilement. Le fusil mis entre les mains du civil pourra augmenter son potentiel de nuisance, restaurer le respect interpersonnel et produire la sécurité individuelle et collective.
Abstract: This research paper has been inspired by the multiform and recurrent insecurity in Butembo town and the territory of Beni. It moves from the debate concerning the effect of fire arms detentions by civilians for individual and collective security which displays hoplophobic and hoplophilic positions according to individual security, democracy and collective security in western countries (USA, Canada and the European Union). The exercise consisted in testing the extent to which these positions can apply to Africa with the aim of taking lessons for the security contexts in Beni and Butembo. The results have been clear: the security in Africa can be made through the detention of fire arms by civilians
Considering the context that inspired this research, insecurity in Beni and Butembo will not be solved neither by strengthening the security apparatus, neither by enforcing the cohesion between politicians, neither by the cohesion between populations, neither by lowering international dependence, neither through protectionism, neither by enforcing the good governance, neither by bettering the welfare of populations, neither by the establishment of trust between the army and the population nor through the self-organized patrols by voluntaries. The guns in the hands of civilians will enhance their threat potential and produce mutual respect which promotes collective security and democracy

Muhindo Muhanda

Article 2:

Jean-Roger SYAYIPUMA KAMBERE:Réflexion philosophique sur l’engagement politique dans la démocratisation de la République démocratique du Congo, 2019

Résumé: L’engagement politique du politicien, dans le processus de démocratisation de la République Démocratique du Congo est un thème très vaste et très intéressant, d’abord pour le politologue. Si ce thème nous a intéressé comme philosophe, c’est puisqu’il permet de porter une réflexion sur trois repères : l’actions du politicien, son idéologie et son discours. En philosophie politique, les théories du réalisme politique nous conduiraient à nous demander s’il existe un lien entre l’idéologie politique, l’action politique et le discours d’un politicien, dans la mesure où c’est la pensée qui guide l’action, de sorte que l’action s’exprime dans le langage. Nous abordons le sujet dans la perspective analytique d’une philosophie du langage ordinaire qui montre, dans la réalité de la République Démocratique du Congo, de 1960 à 2010, c’est plutôt le discours du politicien qui oriente le texte qui fixera son idéologie pour qu’il puisse la concrétiser dans une action politique personnelle. Cela explique, en grande partie, la discordance entre ce que les politiciens congolais disent, font et pensent

Abstract: The political commitment of the politician, in the democratization process in the Democratic Republic of Congo is a theme very broad and very interesting, firstly for a political analyst. If this topic has interested us as philosopher, it is because it allows to wear a reflection on three benchmarks: the actions of the politician, his ideology and his speech. In political philosophy, political realism theories would lead us to ask if there is a link between political ideology, political action, and the speech of a politician, insofar as it is thought that guides the action, so that the action is expressed in the language. We are on the subject from the analytical perspective of a philosophy of ordinary language that shows, in the reality of the Democratic Republic of the Congo from 1960 to 2010, it’s rather the speech of the politician who directs the text which will set its ideology for to make it a reality in a personal political action. This explains, in large part, the dissonance between what the Congolese politicians say, do and think

Article 3:

Kasereka Kombi January et Ndaliko Silwasi Dany: L’intégration de l’amortissement par composants dans le SYSCOHADA : pour quelles fins ? Une application au cas particulier d’une bâtisse scolaire, 2019

Résumé: La présente recherche a comme objet de scruter les contours théorique et empirique pour une meilleure mise en application de l’approche par composants (APC) et dégager les conséquences de cette réforme dans les entreprises de l’espace OHADA à travers une démarche compréhensive. Cette métamorphose ou nouveauté comptable, introduite dans le SYSCOHADA à 2017, est un arrimage aux normes comptables internationales de l’IASB. L’APC est source des bouleversements tant sur la profession comptable, la gestion des immobilisations, la trésorerie que sur la fiscalité et le résultat des entreprises, surtout congolaises, qui ont eu à pratiquer une approche d’amortissement sans décomposition pendant plus de 40 ans. L’APC a plus d’externalités positives que négatives. Elle rend l’information financière plus pertinente, procure un avantage fiscal à l’entreprise, améliore sa trésorerie et sa rentabilité financière. Elle est avantageuse tant pour l’entité que pour ses tiers et permet de mieux harponner la réalité économique

Abstract: The present research paper has aimed at scrutinizing the theoretical and empiric contours for a better application of the approach by components (APC) and to point out the consequences of this reform in enterprises using OHADA through an insight approach. This metamorphosis or accounting novelty, introduced in SYSCOHADA in 2017, is a stowage to the international accounting norms of the IASB. APC provokes an upheaval on the accounting profession, the management of the immobilizations, the tax system treasury and the result of (Congolese) enterprises, which have to practice an approach of amortization without decomposition during more than 40 years. APC has more positive externalities than negative ones. First, it makes the financial information more applicable. Second, it generates a fiscal advantage in the enterprise. Third, it improves its treasury and financial profitability. Last, it is incredibly advantageous for the entity as well as its customers and permits to better harpoon the economic reality

Article 4:

Isaac KITSA SIVASIMIRE, Paulin KASEREKA KAMUHA et Aubert KANIKI NZAMBI W: Analyse de la gestion du revenu des chargeurs des véhi- cules (manutentionnaires) en Ville de Beni , 2019

Résumé: De temps à temps, l’homme éprouve une multitude des besoins. Le besoin est l’état dans lequel se trouve un individu ou une collectivité, soit par rapport à ce qui est indispensable à sa survie, soit par rapport à ce qui est considéré comme nécessaire pour qu’il s’intègre harmonieusement dans son groupe ou dans la société. Or, la République Démocratique du Congo, comme tout pays du tiersmonde, est affligée de difficultés de toute sorte : l’ampleur du chômage et du sous emploi, l’insuffisance des capitaux,… C’est pourquoi, dans la recherche de la satisfaction de besoin, l’homme est en quête de l’emploi nuit et jour. Suite à un taux de chômage accru et par manque d’entreprise pouvant l’embaucher, l’homme est contraint de s’adapter à toute activité pouvant lui permettre de subvenir aux besoins de son ménage. Dans la ville de Beni, juste en promenant un regard dans la rue, on peut observer la multiplicité des petits métiers et services tels que les marchands ambulants, les laveurs des véhicules, les exploitants de sable, des moellons, les cordonniers, les «quados», les tireurs de pousse-pousse, les chargeurs des véhicules (manutentionnaires),…. Tous sont dans la lutte pour vivre et pour vivre mieux, ne fut-ce que par la satisfaction des besoins de leurs ménages. Le métier de chargeurs des véhicules est celui qui attire notre attention et qui intéresse cet article. L’engouement des jeunes garçons derrière ce métier étant manifesté depuis un certain temps, notre préoccupation consiste à déterminer ou à estimer le revenu mensuel moyen issu de ce métier et de connaître la proportion sous laquelle le revenu est affecté pour les différents besoins primaires du ménage. Mots clés : Revenu – chargeurs – revenu mensuel moyen – affectation du revenu – Difficultés des chargeurs

Abstract: A person sometimes faces much needs: A need is a stat in which an individual or an entire collectivity is found, either comparing to what is essential to survive, or in comparison to what is considered necessary to harmoniously integrate his on group in a society. However, the Democratic Republic of Congo, like any country in the Third World, is afflicted with difficulties of all kinds is affected by all kinds of difficulties: large number of jobless cases and under employment and insufficientturnovers… It is in that issue, looking to satisfy the need; one has to look for a job nights and days. According to a great rate of jobless and by lack of firms to recruit, one is restricted to adopt himself in all kinds of activities which could help him to satisfy his home needs. Let us take in example the town of Beni, if strolling through the streets, you will discover that there are many people coping with many little informal tasks such as walking around with goods, washing cars, digging out sand in the rivers, shoes making and shining, barrow boys, vehicle loaders…. All of them struggling for life and for thinking living better by only satisfying their basic needs. What keeps our attention is the activity of loading vehicles for this research paper. Everyday rushing of young boys to that activity since a certain time having kept our attention, our worrying is to estimate monthly income from that activity and to know the part affected to satisfy different basic home needs

Article 5:

KASEREKA KOMBI, MALIKWISHA MENI, NDALIKO SILWASI et MUSONDOLYA MBUSA Men: Influence des chocs monétaires sur le coût de la dot en ville de Butembo, 2019

Résumé: De plus en plus la dot se monétise, mieux se dollarise en ville de Butembo. Or, la monnaie est un bien instable et a des implications sur les prix des biens et services. L’objet de l’étude a été d’analyser les effets des chocs monétaires sur le coût de la dot en ville de Butembo en adoptant une approche économétrique. En résumé, les fluctuations du taux d’inflation et des prix de vente du caprin sur pied n’influencent pas le coût de la dot en ville de Butembo. Cependant, les taux de change officiel et parallèle, l’indice des prix général (IPG) à Butembo et le prix de vente de la viande caprine dans les boucheries affectent ce coût. La théorie économique s’observe pour l’IPG et le taux de change parallèle. Alors que la dot est exprimée en caprins sur pied, la réalité est que son prix n’impacte pas sur la valeur fixée en argent comme dot.

Abstract: Nowadays, dowry is being more and more monetized and dollarized in Butembo. As a matter of affairs, currency is very unsteady and influences prices of goods and services. Using an econometric approach, this survey has aimed at analyzing effects of monetary shocks on the cost of dowry in Butembo. In sum, fluctuations of the inflation rate and goat prices do not influence the dowry cost in Butembo. However, the official and parallel exchange rates, the general indication of prices (GIP) in Butembo and the selling price of goat meat affect this cost. The economic theory follows in respect to GIP and the parallel exchange rate whereas the dowry is expressed in goats; the reality is that its price has no impact on the value dowry fixed in dollar

Article 6:

KANIKI NZAMBI-W’EMBENDWE Aubert, KITSA SIVASIMIRE Isaac et KASEKERA KAMUHA Paulin: L’investissement et ses conséquences : nécessité d’un conseiller financier, 2019

Résumé: Cet article propose quelques pistes pour améliorer les projets d’investissement mal élaboré par certains entrepreneurs. Les points d’attention portent sur les conséquences de l’investissement, de sorte qu’avant d’investir, mieux vaut bien mesurer les coûts et les bénéfices ainsi que de bien interpréter les chiffres. Un accent est alors mis sur la façon de produire des bons résultats en s’appuyant sur l’intervention d’un « conseiller financier » appelé encore « réviseur d’entreprises » (un analyste financier) qui puisse examiner l’état de la santé financière de votre entreprise pour vous permettre d’évaluer votre investissement bien à l’avance, y compris les frais annexes, et de déterminer enfin le montant de votre prêt en fonction de votre projet. En définitive ce sujet dont nous parlons, offre un modèle dont sa facilité d’utilisation s’accorde parfaitement avec la simplicité dans les démonstrations. Les notions abordées ne sont pas seulement traitées d’un point de vue technique, financier et économique, mais également bien parfois anecdotique. Le lecteur, initié ou profane, pourra ainsi saisir, de manière claire et détaillée, la portée de la question d’investissement.

Abstract: This essay suggests some ways to improve the investment projects inappropriately built by some entrepreneurs. The study focuses on the consequences of investment so that, before investing, one has to measure the costs and profits as well as good interpreting the figures. A stress is put on the way to produce good results relying on the support of a financial adviser, able to examine the financial condition of your enterprise to allow you to assess your investment in advance, including complementary fees, and finally to fix the amount of your loan related to your project. Definitively, this subject offers a sample of which the easy used would be perfectly in accordance with the simplicity of demonstrations. The notions discussed here are not only treated on technical, financial and economical point of view, but also sometimes anecdotal. The reader, whether initiated or a new one in the matter will then grasp, in a clear and detailed way the scope of the question of investment

Article 7:

NDALIKO SILWASI Dany: Création des richesses et partage de la valeur ajoutée dans le secteur commercial en ville de Butembo, 2019

Résumé: À la fin de l’exercice comptable, l’entrepreneur calcul ses gains qui vont rémunérer tous ceux qui sont intervenu pour y arriver. Cet article s’intéresse au type de gain dénommé « Valeur Ajoutée » ou VA en sigle. Nous voulons savoir : si les entreprises commerciales de la ville de Butembo sont en train de créer des nouvelles valeurs, c’est à dire ajouter des nouvelles richesses à l’économie nationale ; comment les richesses créées sont partagées entre les acteurs qui ont concouru à leur production (salariés, entrepreneurs et l’Etat) ; comment cette répartition a évolué dans le temps ? C’est la problématique de la répartition primaire, et une portion de la répartition secondaire. Selon la théorie, l’existence de la VA est déjà un premier indicateur de création des valeurs. Les économistes s’accordent qu’à l’équilibre le partage des richesses créées doit respecter les proportions suivantes : 1/3 de la VA au facteur capital (soit 33%) et 2/3 au facteur travail (soit 67%). C’est cette répartition qui s’appelle « répartition primaire ». Ces proportions sont qualifiées de valeurs naturelles d’équilibre et quasi – universelles par Timbeaux (Timbeaux 2002 : 2). C’est sur ces revenus primaires que l’Etat vient aussi faire des prélèvements pour aller vers la répartition secondaire. Après enquête et analyse, cette étude montre qu’à Butembo, dans les entreprises commerciales : 96,6% des richesses créées vont chez les capitalistes et 3,4% chez les travailleurs. On est en situation de déséquilibre totale. Après intégration de l’Etat dans ce partage, la structure de répartition devient: 3,4% au personnel, 87,6% au capitaliste et 9% à l’Etat. Et dans le temps, nos graphiques ont montré que la part des capitalistes commerçants de Butembo tend encore vers le haut. Les chercheurs ont intérêt à bien cerner cette problématique du partage des richesses dans nos organisations car cette réalité sociale peut être à l’origine des plusieurs conflits entre les parties prenantes (capitaliste, travailleur et l’Etat) et créer beaucoup des crises socio politico économique dans la société.

Abstract: At the end of the exercise, the firm calculates her income, income which will pay for factories. This article is interested in income colled “Value Added”. We want to know: if Butembo commercial firms are really creating new values or add new riches to the economy; how those riches are being shared between all production factories (labor, capital and the State); how this primary repartition has evoluated in time? According to theory, the existence of value added is an indicator of values creation. The sharing out have to respect those proportions: 1/3 of riches created to capital (that is 33%) and 2/3 to labors (that is 67%). This last sharing out is colled primary repartition. Those proportions are qualified as natural values of balance by Timbeaux (TIMBEAUX 2002:2). After this, the state deducts income taxes. After investigation and analyses, this study shows that in commercial sector in Butembo: 96, 6% of value added are transferred to profit account (for capital) and 3,4% to salary account (for labors), the contrary of theory. After integrating the state in this sharing out, the structure becomes: 3, 4% for labors, 86, 7% for capitalists and 9% for the State. And in the time, graphics show that entrepreneur’s part is going up in long time. Now, researchers have to good surround this problematic of sharing out of value added in our organizations because this social reality can be to the origin of many conflicts between parts and create many socio political economics problems in society.

Article 8:

KATSUVA SIKALYA Marquis et KAMBALE KASINGANA Gilbert: Accessibilité et effets de la téléphonie sur la vie socio-éco- nomique et sanitaire des jeunes adolescents en ville de Butembo, 2019

Résumé: Dans cette recherche, nous avons présenté une vue d’ensemble sur le téléphone, son rôle socio- économique, les avantages, les inconvénients liés à son usage et sa portée dans la vie des jeunes adolescents. Nous avons également passé en revue sa présence, son évolution et son impact sur le développement de la ville de Butembo. L’utilisation du téléphone procure à son usager une satisfaction. Mais faut-il savoir si cette satisfaction n’est pas sans effets sur la vie des usagers plus précisément les jeunes adolescents qui constituent notre cible. C’est pourquoi nous avons présenté les avantages et les inconvénients liés à son usage par les adolescents ainsi que sa gestion à l’école pour ceux qui étudient.

Abstract: This research paper has aimed at presenting an overview on telephone, its socio-economic role, advantages, and disadvantages in respect to its use among youth’s life. It has also reviewed its presence, evolution and its impact on the development of Butembo. The telephone use helps its user to get satisfaction. However, the matter of affairs is to determine whether this use is of no effect on youth’s life. In this perspective, the paper has presented advantages and disadvantages in respect to its use by youth and its management at school for pupils

Article 9:

Jacques-Patient MUHINDO AKILIMALI: Des enjeux de la traduction de l’information en swahili facile dit Cha Bubo à Butembo. Défis et perspectives. , 2019

Résumé: Nous nous sommes penchés sur la question de la traduction des informations du français en swahili facile dit cha BUBO à Butembo. Notre préoccupation a consisté à savoir qui s’intéresse et pourquoi à un tel code de transmission qui résiste moins face au crible du sérieux exigé dans la présentation du journal parlé. Après investigation, nous avons trouvé que la plupart des personnes qui écoutent ce journal sont marquées par le divertissement qu’elles y trouvent que par l’information proprement dite qui peut y être transmise.

Abstract: We have done a research about information translating in easy Swahili called CHA BUBO in Butembo city. There is a kind of language wich becomes easy to speak and to catch by ordinary citizen. We tried to verify who who and for which target a listener can be interested by this program which is not well produced by some journalists in Butembo. After research, we’ve discovered that many listeners are satisfied by entertainment than by information in this CHA BUBO program.

Article 10:

Mme Marie-Jeanne KAHINDO KAMBERE et Mme Tynner KAHINDO MAHAMBA: Lavage des mains en post-usage latrine en milieu de l’en- seignement supérieur et universitaire en ville de Butembo, 2019

Résumé: Cet article en est une ébauche sur les matières sur lesquelles nous devions focaliser notre attention particulière. Le lavage des mains en postusage des latrines est et reste à fait une question fondamentale. En milieu de l’ESU, elle le serait plus. Ce milieu est ici notre champ d’action d’autant qu’il constitue l’élite et le modèle à la communauté. Les 17 institutions de l’ESU enquêtés fonctionnent dans 27 sites distincts. De tous ces sites, 12 seulement ont mis au point un dispositif de lavage des mains, l’eau, le désinfectant dont le savon et la cendre placés à proximité dans le champ visuel de l’usager dans chaque site. Les 15 autres n’ayant pas des dispositifs de lavage des mains, ne permettent pas aux usagers des latrines de se laver. Ce qui peut favoriser la transmission des maladies contagieuses à l’instar celles des mains sales. Sur les 214 étudiants qui constituent l’échantillon de cette recherche, le constat est que 5,2% des condisciples se lavent systématiquement les mains avec désinfectant en post-usage des latrines, 91,9% se lavent sans désinfectant, 2,8% mouillent seulement les mains et 1,4% ne s’en soucie pas. Si ceci peut se faire en milieu de l’ESU où se forme les formateurs des formateurs ; en plus forte raison le cours d’hygiène et assainissement y est enseigné d’une manière transversale, comment donc pourrait se comporter ce pauvre paysan analphabète qui veut s’inspirer du comportement de l’étudiant de l’ESU. La tache de sensibilisation des masses, la prise en mains de responsabilités des Chefs d’institutions et le rôle des professeurs dispensateurs de ce cours reste à renforcer

Abstract: This research deals with the way students in Butembo behave face to face to how to wash hands when they have been at the toilets. We’ve chosen 17 institutions which function in 27 different sites. But only 12 among them had a system allowing the students to wash hands when they have been at the toilets. Endeed, to wash our hands is a very important action in how to avoy microorganisms to spread a bucket full of water with a tap supplied, a soap or and disinfectant would be provided. 98,6% used toilets but given student couldn’t wash their hands with disinfectant the day of our research. Others tried only to have their hands wet, 91,9% washed but didn’t use any disinfectant. And a very small number or 5.2% of them, used disinfectant . as disinfectant; a soap, cinders were used for the fact. Our question is how pupils who have a course relative to hygiene (sanitation), wouldn’t put in practice what they are learning. They would have in their mind that they would really be taken as model in the community. They need to be model in teaching their community. The facilitator of this course, the headmasters of these institutions as well would take great efforts to inverse this situation.

Article 11:

Désiré Katembo Kasekete ; Pacifique Mukandala Syakengwa et Thésée Katembo Lulendi: Caractérisation géométrique, hypsométrique et morphométrique du bassin versant topographique de la rivière Makuku (Lubero, RD Congo),2019.

Résumé: Lubero est l’une des entités de la partie Est de la République Démocratique du Congo jusque-là encore moins étudiées par les scientifiques tant sur le plan géologique que hydrologique. L’étude que nous avons menée est une esquisse réalisée dans le but de déterminer les caractéristiques physiques et morphométriques du bassin versant topographique de la rivière Makuku en commune de Lubero. Pour sa réalisation, un levé de terrain a été effectué. Le GPS-etrex10 a été utilisé pour prélever les coordonnées géographiques des crêtes et des cours d’eau à différents endroits. Pour déterminer les sens d’écoulement des cours d’eau, une boussole SILVA a été utilisée. La projection des coordonnées géographiques dans le logiciel QGIS a permis de tracer le réseau hydrographique et la ligne de partage des eaux. Dans ce logiciel, l’outil calculateur de champ de la table d’attribut a été utilisé pour évaluer la superficie, le périmètre, les longueurs de cours d’eau et celles des courbes de niveau. La quantification des paramètres géométriques a montré que le bassin versant de la rivière Makuku a une forme trapue avec un indice de compacité de 1,24. Il a une superficie de 28,278 km2 et un périmètre de 23,604 km. L’étude hypsométrique a montré que son relief est fort avec une pente moyenne de 17,91 %, un indice de pente global de 0,061 et une dénivelée spécifique de 326,895 m. Ces caractéristiques de pente indiquent que les écoulements de surface devraient être rapides sur ledit bassin. La hiérarchisation des thalwegs a montré que Makuku est d’ordre 4 et doit de ce fait être considéré comme un ruisseau

Abstract: Lubero is one of the entities of the eastern part of the Democratic Republic of Congo until then even less studied by scientists both geologically and hydrologically. The study we conducted is a sketch made to determine the physical and morphometric characteristics of the topographic catchment of the Makuku river in Lubero commune. For its realization, a survey of ground was carried out. The GPSetrex10 was used to collect geographic coordinates of ridges and streams at different locations. To determine the direction of flow of rivers, a SILVA compass was used. The projection of geographic coordinates in the QGIS software made it possible to trace the hydrographic network and the watershed. In this software, the field calculator tool of the attribute table was used to evaluate area, perimeter, stream lengths and contours. Quantification of the geometric parameters showed that the Makuku river watershed has a squat shape with a compactness index of 1.24. It has an area of 28.278 km2 and a perimeter of 23.604 km. The hypsometric study showed that its relief is strong with an average slope of 17.91%, an overall slope index of 0.061 and a specific altitude of 326.895 m. These slope characteristics indicate that the surface flows should be rapid on said basin. The hierarchy of thalwegs has shown that Makuku is of order 4 and must therefore be considered as a stream

Article 12:

Jean-Paul PALUKU KAMILI: L’analytique du jugement esthétique, 2019

Article 13:

Mulekya Matsande Masha de DIEU, Munga Nzanzu Manassé et Claude Takenga: Modèles d’inscription et le paiement à distance dans une institution académique en RDC, 2019

Article 14:

MUMBERE SIHINGIRWA Clovis: Transfert des données par SMS (Short Message Service) pour les entreprises avec succursales multiples, 2019

Article 15:

KAMBALE MASOMEKO, André KASEREKA MUGHENI et Joël KASEREKA SIVAKOWA: Quelques aspects psychoaffectifs des parents d’enfants vivant avec handicap physique en ville de Butembo, 2019

Article 16:

Joël KASEREKA SIVAKOWA: Prise en charge psychosociale des personnes vivants en milieu de conflit de guerre: Cas du territoire de Rutshuru », de 2010 à 2013., 2019

Article 17:

Florida KAVUGHO MWENGE: La gestion du personnel enseignant dans les écoles secondaires privées agréées de la ville de Butembo. Cas de quelques écoles de la Commune Bulengera, 2019

Article 18:

Charles KAHINDO KANGITSI, Zacharie TSONGO KIBENDELW: SYNDROME DE BUDD-CHIARI : à propos d’un cas, 2019

Article 19:

Jérémie MUNDAMA MATHE MUKANDIRWA: La notion du permis de construire et le degré de son impact dans le processus de l’octroi des titres fonciers légaux et licites : cas de la ville de Butembo en province du Nord-Kivu, 2019

Article 20:

Moise YALALA LUSENGE: Etudes d’une passerelle métallique à placer sur le boule- vard président de la République en ville de Butembo, 2019

Article 21:

Moise YALALA LUSENGE: Comportement des poteaux composites en profils creux en acier remplis de béton, 2019