UOR Butembo Conférence : CT Musafiri conseille à la population un mental bétonné  pour refuser l’échec dans la lutte contre  les massacres dans le Beni-Irumu

Générale

La série des conférences scientifiques de l’année jubilaire à l’Université Officielle de Ruwenzori se poursuit normalement. « La croissance post-traumatique après massacre des population en territoires de Beni et d’Irumu » est la thématique qui a été exposée ce vendredi 21 juin 2024. La grande salle du site Vungi de cette institution a servi de cadre pour les actives y afférentes.

Le Chef des Travaux MUSAFIRI LOYA Moise, orateur du jour a déclaré que le sujet exposé s’inscrit dans l’optique d’identifier les facteurs potentiels de changement de comportement des individus.

Cet enseignant attaché à la Faculté de Psychologie et sciences de l’Education à l’UOR-Butembo a indiqué que l’idéal était de savoir si les stress post-traumatiques, les situations d’émotion négative, l’impuissance sentimentale influenceraient la croissance post-traumatique.

Ce chercheur certifie que la personne en souffrance développe de plus en plus les aspects positifs de la personnalité.

Pour lui, la souffrance cultive les capacités à s’intéresser aux problèmes avec diverses les personnes.

« Dans cette thématique nous voulions identifier quels sont les facteurs que nous pouvons considérer comme des potentiels qui sont à la base de changement que nous observons dans notre comportement car que ce soit le stress post traumatique ou un trouble  change le comportement. Que ce soit aussi la croissance post traumatique, c’est un concept qui fait allusion au changement qui s’observe. Ce qui m’a beaucoup intéressé, mettre un lien pour voir si le stress post traumatique, les situations d’émotions négatives tel que la peur intense, l’impuissance sentimentale, peuvent amener l’individu à avoir une croissance post traumatique. Nous avons trouvé effectivement qu’il y a un lien c’est-à-dire quand quelqu’un est en train de souffrir, il peut développer certains traits positifs de sa personnalité. Le fait que les gens se regroupent pour essayer de parler de leurs problèmes. Lorsque les gens ont une certaine capacité à résilier ou à faire face à la situation est un aspect qui peut être développé suite à la souffrance », a expliqué le Chef des Travaux MUSAFIRI LOYA Moïse

Le Chef de Travaux MUSAFIRI LOYA Moïse a, par ailleurs, conseillé aux victimes directes et indirectes des massacres de Beni, Irumu et autres entités menacées par l’insécurité à se prévenir des facteurs de risques fragilisant la santé mentale, à garder le même moral. Objectif visé, maintenir la santé mentale et affronter  les difficultés de la vie.

« Nous sommes victimes directes ou indirectes. Ce que nous pouvons nous conseiller, lorsqu’on a un mental de fer, bétonné, on sait que cette situation m’arrive je vais essayer toujours de garder mon moral. Dès qu’au niveau mental, vous êtes fragilisé c’est déjà un facteur de risque qui peut amener à l’échec. De la même façon, la population victime nous n’allons pas nous désarmer sur le plan mental parce que tout commence au niveau mental. Si à ce niveau on est fragilisé, dépressif, je crois qu’on ne va plus réfléchir sur un problème », indique ce chercheur.

 Pour votre gouverne, la commission chargée de l’organisation et planification des activités jubilaires prévoit chaque vendredi, de 12 heures à 13 heures, une conférence scientifique qui accompagne l’année jubilaire à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo.   

Victoire Pozite