Environnement : Le CT SIVILAKA de l’UOR contre la guerre par les catastrophes naturelles qui entraîne le calvaire de réfugiés climatiques

Générale

L’environnement contribue tant soi peu à la paix dans la région car il ne peut pas y avoir de paix durable si les ressources naturelles et les écosystèmes dont dépendent les populations sont détruits. Message de Chef de Travaux KASEREKA SIVILAKA Jean-Louis, enseignant à l’Université Officielle de Ruwenzori UOR-Butembo au département de l’environnement.

Il l’a exprimé ce lundi 06 novembre 2023 à l’occasion de la journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflits armés. Notre interlocuteur indique que la guerre et les conflits armés sont les catalyseurs pour la destruction de l’environnement.

Le Chef de Travaux KASEREKA SIVILAKA condamne l’abattage de l’arbre dans l’idée de fouiller l’ennemi. Pour lui l’environnement est parmi les facteurs indispensables pour garantir la paix et la stabilité dans le milieu.

« La guerre favorise la destruction de l’environnement par les multiples activités humaines. C’est de cette façon-là que nous trouvons la guerre et les conflits armés sont les dangers, les problèmes pour la protection de l’environnement. Les communautés ne doivent pas prendre la destruction de l’environnement comme un outil ou une méthode de guerre. Pour dire que si par exemple les rebellions se cachent dans les forêts et on se dit de détruire la forêt parce que c’est là où se cache l’ennemi, ça c’est un grand problème. L’environnement contribue à la paix parce qu’aujourd’hui la guerre n’est pas seulement par les armes, c’est aussi la guerre par la menace des catastrophes naturelles, c’est-à-dire lorsque nous détruisons l’environnement c’est aussi l’autre guerre que nous ouvrons quelque part. On ne doit pas ouvrir deux guerres à la fois, s’il y a une guerre par les armes actuellement, on ne doit pas chercher encore à créer une autre guerre par les catastrophes naturelles parce que c’est aussi un combat, aujourd’hui on parle de réfugiés climatiques. Vraiment les gens se déplacent à cause de catastrophes liées au climat comme aussi on peut se déplacer quand il y a de crépitement de balles. Voilà c’est aussi une insécurité quand nous détruisons l’environnement. », introduit le Chef de Travaux SIVILAKA.

Dans la foulée, le Chef de Travaux KASEREKA SIVILAKA rappelle à la communauté que l’environnement est de l’intérêt général. Partant, tout le monde est censé le préserver en temps de guerre et de conflits armés, recommande-t-il.

 « Pour que, nous arrivions à protéger l’environnement dans le contexte de guerre, ici c’est une question d’interpellation parce que de toutes les façons il y a plusieurs conventions internationales de la protection, et certaines conventions obligent les parties intervenantes dans la guerre de respecter au stricte, minimum le droit international humanitaire. Le droit de protection de l’environnement fait partie de ce droit là et donc toutes les parties ont cette obligation de respecter l’environnement comme tous les droits de l’homme que nous devons respecter en temps de guerre et de conflit. »    

  En 2001, l’Assemblée générale a décidé que la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé aurait désormais lieu chaque année à la date du 6 novembre.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a relevé que, lors des 60 dernières années, au moins 40 % de tous les conflits internes étaient liés à l’exploitation de ressources naturelles, lit-on sur le site de l’ONU. Il s’agissait soit de ressources de grande valeur comme le bois de construction, les diamants, l’or et le pétrole ; soit de ressources rares, telles que les terres fertiles et l’eau.

Pour l’ONU il est particulièrement important que la protection de l’environnement fasse partie des stratégies de prévention des conflits et de maintien et de consolidation de la paix.

Dagzos Bailanda