Une conférence scientifique s’est tenue en marge de l’année jubilaire à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo ce vendredi 2 août 2024. « Du transhumanisme à la guerre des intelligences artificielle et humaine », voilà la thématique qui a émaillé des échanges scientifiques. Cadre choisi, la grande salle du site Vungi.
En effet, le Chef des Travaux Olivier WATA a déclaré que le transhumanisme renvoie à l’augmentation des cellules de l’homme et l’avènement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, NTIC, au service de l’être humain.
Pour ce chercheur, une guerre se déclenche entre l’’intelligence humaine et l’intelligence artificielle parce que cette dernière provient de l’intelligence de l’homme.
Cet enseignant affecté au Centre de Recherche à l’Université Sainte Croix de Mulo fait savoir que lorsque l’homme innove les matériels difficiles à maitriser s’expose lui-même et la nature aux risques de la destruction.
« J’ai abordé la question du transhumanisme à la guerre des intelligences. En fait, le transhumanisme renvoie à l’augmentation de cellules de l’homme mais également les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication pour servir l’homme. Mais alors, cela peut conduire à une certaine guerre entre l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine c’est-à-dire ce que nous produisons peut aussi nous détruire d’une manière ou d’une autre parce que lorsqu’on produit quelque chose et on n’arrive pas à maitriser cette chose-là, à ce moment l’homme est en train de se détruire lui-même mais également il détruit la nature or la nature est notre mère. Donc, on est exposé aux risques de la destruction totale de la nature mais également la destruction de l’homme lui-même. Aujourd’hui, l’homme est aliéné par l’intelligence artificielle. Donc, on ne parle plus de la question des inégalités mais on parle maintenant de la relation qui existe entre l’intelligence artificielle et l’homme lui-même. L’intelligence artificielle vient de l’homme mais l’homme produit ce qu’il n’arrive à maitriser », indique ce chercheur en Philosophie.
Ce chercheur en Philosophie préconise certains freinages d’urgence pouvant permettre aux êtres humains de repartir sur les nouvelles bases biens réfléchies afin que l’intelligence artificielle soit au service de l’homme et de toute l’humanité en général.
Le Chef des Travaux de Olivier WATA a, de cette occasion, exhorté les autorités locales à constituer urgemment une caisse de résonnance qui pourra mettre en place les lois et principes dans l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, NTIC.
«Nous avons prôné un certain freinage d’urgence non pour supprimer l’intelligence artificielle. De toutes les façons je ne suis pas un anti-modernisme. Mais un freinage pour repartir sur les nouveaux horizons, de nouvelles bases qui sont biens réfléchies pour que l’intelligence artificielle ne puisse pas détruire l’homme mais que celle-ci soit au service de l’homme et de l’humanité. A la communauté politique de la ville de Butembo, je voudrais que nos autorités puissent, peut-être, d’urgence constituer une caisse de résonnance pour réfléchir sur toutes ces questions. Au niveau local, on essaie de construire des pistes de solution pour que l’intelligence artificielle ne puisse pas nous aliéner. Je crois qu’il faut peut-être constituer une caisse de résonnance qui pourra chaque fois donner des lois et des principes que la population bubolaise peut respecter dans l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication », exhorte le Chef des Travaux Olivier WATA.
Rappelons que, le programme de la commission chargée de l’organisation et planification des activités de l’année jubilaire à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo prévoit une conférence scientifique chaque vendredi.
Tenez, au moins 12 conférences ont été tenues depuis le lancement officiel de l’année jubilaire de l’UOR-Butembo par la Sœur Recteur Professeur KAVIRA TAWITEMWIRA Julienne, le lundi 25 mars dernier.
Victoire Pozite
