UOR Butembo : Le chercheur Wasingya invite le Gouvernement à investir dans l’application de la loi sur la bourse d’études

Générale

L’Etat a le devoir d’octroyer les bourses d’excellence aux vaillants apprenants. Cette notion des bourses d’études est reconnue par la loi Congolaise.

Propos que le chercheur Lwanga Wasingya a tenus ce jeudi 29 août 2024 au cours d’une interview. Ce chercheur souligne que deux textes éclairent la manière dont l’Etat congolais peut octroyer des bourses d’Etudes aux finalistes du secondaire et aux étudiants qui désirent se perfectionner davantage au troisième cycle de l’Université.

« Le droit Congolais en matière de bourse est dominé par deux textes, le premier texte c’est l’ordonnance No 81-159 du 07 Août 1981 portant modalités d’octroi et de remboursement de bourses d’études et de perfectionnement, alors que le deuxième texte c’est un arrêté récent, un arrêté du ministère de l’ESU du 11 Octobre 2017 portant bourses de solidarité nationale et de l’excellence. Ces deux textes ici organisent la manière dont l’État congolais peut octroyer les bourses d’études aux finalistes de l’école secondaire mais aussi à tous ceux qui désirent de pouvoir se perfectionner en apprenant davantage ou alors à étudier au troisième cycle de l’ Université », circonscrit Lwanga Wasingya.

Cet enseignant à l’Université Officielle de Ruwenzori indique que des bourses ont existé un moment au pays.

« Généralement les bourses d’études ont existé jusqu’à une période donnée dans l’enseignement supérieur et il ne s’agissait que des bourses remboursables. Depuis quasiment la troisième république on a plus parlé de la bourse remboursable octroyée par l’État congolais mais c’est en 2017 que, on a plutôt créé une bourse de solidarité nationale et de l’excellence. Cette bourse de solidarité nationale et de l’excellence c’est une bourse qui est octroyée aux personnes en priorité ici des familles modestes, à des orphelins ou à des filles qui après leurs études secondaires s’engagent ou veulent s’engager dans les études universitaires dans des filières technologiques ou dans des filières techniques qui sont désertes actuellement. Cette bourse consiste à ce que ces étudiants, ou ces élèves après un concours passé en mathématique, en français et en dissertation seront retenus pour étudier dans les universités de leurs villes d’origine sans payer un seul frais et cela au premier et deuxième cycle », a-t-il indiqué.

Engagé au centre de recherche de l’UOR, Lwanga Wasingya recommande à ce que le Gouvernement congolais puisse investir dans la formation de la jeunesse congolaise en appliquant la loi.

« Ils ne sont pas appliqués parce que toutes les Bourses qui existent suivent ce sont des bourses qui viennent de l’étranger ou des bourses qui sont octroyées par des fondations d’hommes politiques ou des personnalités éminentes dans la société mais jamais on a entendu jusqu’à présent parler des bourses octroyées par l’État congolais où par la province ou une entité territoriale décentralisée. La recommandation est simple, le droit est élaboré pour être appliqué et aussi l’application de la Loi a toujours un coût, le gouvernement doit consentir des sacrifices pour investir de l’argent dans la formation de sa jeunesse, il faut qu’impérativement les députés tout comme les membres du gouvernement tant provincial, national ou local puisse s’impliquer dans la des bourses d’études », propose Lwanga Wasingya.

Notre interlocuteur, renseigne qu’actuellement l’arrêté qui organise la bourse de solidarité nationale et d’excellence ne met pas d’accent sur une condition de pourcentage. Néanmoins, elle conditionne l’octroi de cette bourse par la réussite à un concours organisé par une commission du ministère de l’ESU, chapeauté par les chefs des conférences d’Etablissements, a-t-il chuté.

Georges Lomba